Compte rendu mars 2025

Avant de passer à l’ordre du jour, notez deux temps forts :

  • Samedi 8 mars à 10h30 à Foix, grand rassemblement intersyndical pour dénoncer la disparité hommes/femmes au travail, puis à partir de 14 h au Relais de Poche à Verniolle (voir Infos jointes)

  • Le 12 mars en début de réunion de la LDH 09, Yannick présentera la situation alarmante des femmes Afghanes aujourd’hui.

Ordre du jour:

  1. Mineurs isolés

  2. Publication de la liste des métiers en tension en Occitanie

  3. Retailleau et ses amis du Sénat

  4. Expulsions, OQTF, Assignations

  5. Journée mondiale contre les discriminations (21 mars)

1 - Mineurs isolés

Le juge envoi à Purpan 5 jeunes pour un contrôle osseux. Globalement le rapport médical réfute la minorité des jeunes mais indique que si les examens du scanner peuvent indiquer que les jeunes peuvent avoir un squelette d’un individu de 21/29 ans… mais qu’il n’est pas exclu qu’ils soient les images de squelettes de jeunes de 16 ans et 4 mois. Réfuter la minorité est donc : 1) absurde, 2) met au grand jour que ce type d’examen n’est pas fiable. Donc nous poursuivons en Cours d’Appel.

Au-delà de ces tristes événements il est clair que si nous n’accompagnions pas ces jeunes dans ces turpitudes administratives ils n’auraient aucune chance d’aboutir. Que d’argent, d’énergie perdue… Combien se seraient « évaporés » vers Toulouse, les squats, la délinquance, la drogue et pour certains, certaines la prostitution.

Au plan de la prise en charge scolaire RESF assume les frais de 10 scolarisations.

Côté positif, 4 classes du dispositif UP2A fonctionnent en Ariège (Lézat, Pamiers, Foix et St Girons). Ces jeunes bénéficient d’une assurance scolaire, la MAE prenant en charge leur adhésion gratuitement, assurance qui ne devient effective qu’en complément de l’AME (Aide Médicale d’Etat). Mais, nouveauté et problème : pour accepter le dossier d’AME, la CPAM exige que les jeunes soient en possession d’un passeport, une nouvelle contrainte qui pourrait bien être illégale (code de la Sécurité sociale) donc à suivre.

In fine : 1 jeune fille en attente d’audience chez le Juge des enfants, 5 dossiers nouveaux à la  Cour d’Appel des mineurs, 5 en attente d’audience et de décision à la même cour d’Appel, 2 reconnus « mineurs » en Appel…

Le dispositif UPE2A (Unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants) est destiné à l'accueil et à la formation en langue française d'élèves de toutes nationalités, âgés de moins de 16 ans qui viennent d'arriver sur le territoire français et qui n'utilisent pas le français comme langue de scolarisation.

2 – Publication de la liste des métiers en tension en Occitanie :

La liste arrêtée par le groupe de travail ministériel le 28 février sera présentée aux « partenaires » sociaux ce lundi 3 mars. Qu’en est-il sorti ? De toute manière, ce ne sont pas ces « partenaires » (les plus concernés !) qui écriront les textes réglementaires, mais les politiques. La lecture de cette liste montre de manière criante que, si les étrangers qui occupent les postes aujourd’hui de manière plus ou moins légale devaient abandonner leur fonction c’est tout le secteur de la santé, du soin à la personne et du bâtiment qui sombreraient dans le marasme…

3 – RETAILLEAU et ses amis du Sénat

Tout ce beau monde vient de voter en avant-première un projet de Loi sur « l’interdiction de Mariage pour les sans-papiers » … On n’arrête pas le progrès ! dans la perspective d’une éventuelle nouvelle Loi « immigration » … Idem pour le Droit du Sol du Sinistre Darmanin. Tout ce beau monde qui se targue de défendre les valeurs de la famille n’hésite pas dans les faits à mépriser la volonté des personnes chez qui le mariage représente une symbolique forte. Que pèse la tradition quand il devient plus important de discriminer l’étranger ? décidément « tout fout le camp ! »

4 – Expulsions, OQTF, Assignations

Les arrêtés tombent tous les jours et nombreux sont ceux qui « troublent l’ordre public » La notion de « Trouble à l’Ordre Public » étant une notion mal cernée, l’administration y voit l’aubaine de pouvoir y mettre « tout et n’importe quoi ». Donc, ça tombe tous les jours plus dru. Inquiétant !

5 – Journée mondiale contre les discriminations (21 mars)

Le thème est plus que respectable mais, de journées mondiales en journées mondiales, les militants s’usent et les résultats ne sont pas nécessairement au RDV.

Nous publierons un communiqué de presse pour rappeler et résumer notre position sur la multitude des discriminations que nous avons attaquée, que nous attaquons sans relâche et que nous serons contraints (malheureusement) d’attaquer encore demain. A ce propos, n’oubliez pas avant le 21, le 8 mars et les Droits des Femmes (voir le programme joint).

Attention : la prochaine réunion RESF09 mensuelle d’avril se tiendra exceptionnellement lundi 31 mars ! (et ce n’est pas un poisson d’avril !)

Convocation réunion mars 2025

Bonjour, nous avons le plaisir de vous rappeler que le premier Lundi de chaque mois nous tenons une réunion de RESF.

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 3 Mars 2024 de 17h30 à 20H.

Salle de Réunion Maison des Associations avenue de l’Ariège FOIX

Mineurs isolés

Nous sommes toujours en attente des décisions du Juge des Enfants qui nous avait imposé des tests osseux. Quoi penser ou comment qualifier des délais si longs pour, rappelons-le, des procédures qui sont sensées mettre à l’abri le plus rapidement possible des mineurs isolés… qui plus est en période hivernale ? Nous verrons comment réagir à de telles carences…

Nous ferons le point sur les dernières scolarisations en cours et sur les nouvelles prises en charge que nous pouvons financièrement assumer… Nous en avions retenu le principe lors de l’AG statutaire.

Nous tirons la sonnette d’alarme sur la nécessité et l’urgence de trouver des hébergements pérennes.

RETAILLEAU, pas beau ! les autres non plus.

Ses petits copains du Sénat (vous savez là où on est élu pour longtemps et où on a si peu de comptes à rendre au bon Peuple) ses copains donc, viennent de voter en avant-première un projet de Loi sur « l’interdiction de Mariage pour les sans-papiers »… On n’arrête pas le progrès ! dans la perspective d’une éventuelle nouvelle Loi « immigration »… Idem pour le Droit du Sol et le Sinistre Darmanin.

Journée mondiale contre les discriminations (21 mars)

Le thème est plus que respectable mais, de journées mondiales en journées mondiales, les militants s’usent et les résultats ne sont pas nécessairement au RDV. Que ferons-nous ? si nous faisons ? N’oubliez pas le 8 mars et les Droits des Femmes (on vous fera suivre le programme).

Expulsions, OQTF, Assignations…

Toute bonne administration étant au garde-à-vous… les applications de la circulaire du ministre de l’Intérieur sont immédiates. Les arrêtés tombent tous les jours et nombreux sont ceux qui « troublent l’ordre public » Ordre derrière lequel il semblerait que l’administration puisse mettre « tout et n’importe quoi ». Nous reviendrons sur quelques cas « type » traités ces jours derniers.

Des personnes, des familles avec enfants dormiront dehors

C’est déjà vrai en période hivernale, alors que va-t-il se passer auprès le 31 mars ? Il fera beau !

Questions diverses :

qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous, Montoulieu le 26 février 2024 Christian

Compte rendu février 2025

Était prévu à l’ordre du jour de ce lundi 3 février 2025:

  1. Journée mondiale des Droits des Étrangers - Coordination

  2. Ministère de l’intérieur et autres avatars de la politique gouvernementale

  3. Expulsions, OQTF, Assignations…

  4. Mineurs isolés

  5. Des personnes, des familles avec enfants dormiront dehors

Contrairement aux réunions habituelles il n’a pas été respecté le déroulé des 5 points prévus.

Le bilan dressé de la journée de 25 janvier a finalement intégré tous les autres thèmes prévus

Le bilan chiffré de cette journée du 25 janvier : Satisfaisant. Pourquoi ?

  • Les structures présentes : 14 sur 17 (malgré plusieurs courriels de relance)

  • La fréquentation : +/- 120 personnes sur la journée… même si le matin le rassemblement n’a pas réuni autant de participants (82 exactement). Globalement c’est satisfaisant, mais si on divise 120 par 14 on doit relativiser la mobilisation dans chaque structure…

  • Une dizaine de « stands » installés l’après-midi.

Qu’en tire-t-on ?

  • Les échanges ont été denses, nombreux et riches…

  • Quelques volontaires se sont déclarés pour rejoindre les permanences LDH/RESF du vendredi … nous devrions pouvoir nous organiser par pôles (Santé, Mineurs isolés, etc. …)

  • Quelques nouveaux intervenants volontaires aux ateliers de français Centre Social du Courbet à Foix…

Quelle suite « politique » ?

  • Changement de 1er ministre, mais Retailleau, Darmanin et autres sont toujours là !

  • A l’Intérieur Retailleau confirme la pression sur les Préfectures : L’idéologie de la droite extrême se met en œuvre : c’est faire en sorte que pas une demande de régularisation ne débouche, fait nouveau en Ariège : une commission pour le renouvellement des titres de séjour de + de 1 an est constituée et s’est déjà réunie… Il faut faire mal et le faire savoir tant auprès des migrants qu’auprès des populations persuadées que la « vague migratoire » nous « submerge »… au mépris des chiffres qui sont à l’opposé de l’émotion soulevée par ces propos alarmistes. Désigner des boucs-émissaires permet de détourner le regard des vraies souffrances : accentuation des difficultés sociales, dégradation des conditions d’accès à la santé publique, difficultés de l’école publique, saturation des services de protection des biens et des personnes, anxiété face aux problématiques écologiques …

  • La mobilisation de la coordination créée au lendemain du « 26 janvier » reste une nécessité. Quelle forme doit-elle prendre ?

Alerte !

Nos soucis majeurs du moment : Trouver des hébergements pérennes pour les mineurs isolés que nous avons réussi à scolariser faute d’hébergement pérenne, nous risquons de devoir renoncer à ces nouvelles prises en charge.

Si vous avez connaissance de quelques pistes (même incertaines…) joignez christian.morisse@nordnet.fr ou le même par téléphone 06 70 94 08 48

Journée Internationale des migrants - 25 janvier 2025 à FOIX

Journée Internationale des migrants - 25 janvier 2025 à FOIX

Les interventions:

Prise de parole de Maryline Lambert au nom de la Coordination ariégeoise Asile Immigration, le 25 janvier 2025

Bonjour,

Le 14 janvier 2024 à Foix, une première mobilisation intersyndicale de 3 syndicats, la CGT, la FSU et Solidaires, avait répondu à un appel national à manifester contre la Loi Asile Immigration. Cette loi n’était pas encore promulguée (elle le sera le 26 janvier) que nous alertions sur ses dangers. Dangereuse, elle l’était non seulement pour les personnes étrangères présentes sur le territoire français, mais également pour la société elle-même, en ce que les principes fondamentaux des Droits de l’Homme qui fondent notre système y sont bafoués.

Il fallait faire grandir la protestation. Et donc élargir son expression en faisant appel à des organisations syndicales, politiques, associatives, porteuses de valeurs qui les rassemblent. L’antiracisme, la solidarité, la fraternité, le respect de la dignité humaine, la lutte contre les idées d’extrême-droite, pourvoyeuse de haine, de rejet de l’autre et de reculs sociaux. Ainsi, la Coordination ariégeoise contre cette loi est-elle née le 15 janvier 2024, tenant sa première réunion à Pamiers sur une proposition de l’UD CGT, approuvée tout d’abord par la LDH. L’idée s’appuyait sur un appel de 20l personnalités, très diverses, décidées à faire partager leur rejet de cette loi.

C’est ainsi que la manifestation du 21 janvier à l’appel de la Coordination, munie de sa banderole, a rassemblé des manifestants issus notamment des 17 organisations signataires, qui réclamaient l’abrogation de cette loi.

Nous avons voulu informer des méfaits de cette loi, le plus largement possible, chacun avec les moyens de son organisation. Nous nous sommes appuyés sur un communiqué détaillant le texte rétrograde qui allait entrer en application. Même si 35 articles en avaient été censurés par le Conseil constitutionnel, partiellement ou totalement, il n’en restait pas moins que le gouvernement, avec cette loi, avait accepté de livrer sur un plateau une victoire idéologique à l’extrême-droite. Au devoir d’accueil, d’humanisme, le gouvernement et son ministre de l’Intérieur, Darmanin, avaient préféré la stigmatisation et la discrimination des étrangers. Autre action proposée par la Coordination, avec l’apport indéniable et précieux de la LDH : un cycle de formations; des séances sur le droit d’asile, la famille, le séjour, l’éloignement, la législation européenne notamment, ouvertes en priorité aux organisations membres de la Coordination

Le 19 avril 2024, se tenait à Foix, salle Jean Jaurès, une Conférence intitulée « Immigration, une chance pour l’Europe ». Madame Ekrame Boubtane, universitaire spécialisée dans les migrations internationales, a passionné l’auditoire, très nombreux, avec les enjeux de l’immigration vus sous le prisme de l’économie. Loin de considérer les personnes migrantes comme une charge ou un « coût », elle a expliqué en quoi l’immigration est une chance. On sait que depuis les années 1950, 60 et décennies suivantes, l’arrivée de ces travailleurs a permis l’augmentation de la richesse nationale et du taux d’emploi. Elle a conclu son exposé en observant que l’Europe qui se barricade n’empêchera pas les mouvements migratoires, et c’est pourquoi il faut travailler sur l’accueil et l’intégration.

Un an après, quasiment jour pour jour, la promulgation de la loi du 26 janvier 2024, la Coordination réaffirme son opposition à cette loi, ainsi qu’aux velléités de certains d’en sortir une autre. Cette intervention était préparée en début de semaine, et vous avez vu que jeudi 23, est parue la circulaire Retailleau, actant un durcissement des régularisations ; remplaçant la circulaire Valls de 2012, elle porte la durée de résidence nécessaire à une régularisation à 7 ans ! Notamment. Nul doute que les préfets seront enclins à mettre en application ce serrage de vis. Le vent mauvais souffle toujours, attisé par des ministres du gouvernement proches, trop proches de l’extrême-droite. Sur les décombres du cyclone à Mayotte, cyclone qui n’a fait qu’aggraver une pauvreté endémique provoquée par l’inaction des gouvernements successifs, certains n’ont pas hésité à réclamer l’abrogation du droit du sol à Mayotte. Droit du sol hérité de la Révolution française dont certains, toujours les mêmes, ont tant de mal à accepter les principes. D’ailleurs, les idées d’exclusion et de discrimination démangent toujours les mêmes, tel Bruno Retailleau, encore et toujours lui, n’hésitant pas tout récemment à avancer qu’il faut toucher à l’AME (Aide médicale d’État). Mardi, il adoubait le collectif Némésis, proche de la famille Le Pen comme de groupes néo nazis, qui dénonce les faits de violences aux femmes uniquement sous le prisme du racisme ; ainsi produit-il des badges où l’on voit des hommes noirs poursuivre des jeunes femmes blondes pour les violer « Rape fugees », étrangers violeurs, formé sur refugees (source FR Inter, Libération). On a les amis qu’on peut…. Aujourd’hui, nous nous retrouvons donc animés de la même énergie que l’an passé. Energie pour combattre, énergie pour débattre et proposer. C’est pourquoi, dans la continuité de la Journée internationale des Droits des migrants le 18 décembre, la Coordination a souhaité organiser cette journée. Christian Morisse va intervenir à présent, sur les enjeux de l’immigration, puis il présentera brièvement la seconde partie de la journée.

POURQUOI SOMMES-NOUS ICI ? AUJOURD’HUI ? (Christian )

Parce que nous habitons tous la même maison : la Planète Parce que nous appartenons tous à la même famille : l’Humanité Parce que si nous voulons aller mieux, aller bien, nous avons besoin d’une maison et d’une famille qui vont bien Nous sommes ici… Parce la planète va mal… parce que l’humanité va mal… Regarder ces dégradations sans réagir serait suicidaire…

Nous Sommes là pour agir, pour faire tourner la planète et l’humanité dans le bon sens.

Le constat est alarmant :

  1. La planète s’embrase, les catastrophes… pas si naturelles qu’on le dit… les catastrophes climatiques se multiplient, dévastatrices et mortelles Catastrophes dont on connaît de mieux en mieux les causes et les responsabilités humaines Catastrophes qui privent de nourriture , de soins et de maisons, des milliers, des millions de gens, Catastrophes qui jettent loin de chez eux des milliers, des millions de gens. Le réchauffement climatique est en passe de devenir la première cause des migrations humaines.

  2. l’Humanité s’embrase par cupidité, surtout par peur, L’Humanité s’embrase, multiplie les zones de guerre, détruit, tue… Des conflits qui jettent loin de chez eux des milliers, des millions de gens En 1939, on appelait ça : l’exode ! Lisez donc les derniers rapports du HCR : Entre Juin 2023 et Juin 2024, les exilés, les déracinés ont augmenté de 8 % Dans cette seule période, Ils sont 117 millions déplacés en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violation des Droits de l’Homme (surtout des femmes)

Alors Les migrations : de tous temps, en tous lieux…

Et ce au plus profond de la Préhistoire, de l’Histoire de l’Humanité, à la recherche de nourriture, de territoires de chasse, à la recherche de températures plus clémentes, à la recherche de terres cultivables … toutes les raisons basiques de survie de l’humanité

Mais nous ne sommes pas dans un cour d’histoire… Quand-même arrêtons-nous un instant.

Arrêtons-nous sur les grandes périodes coloniales, le pillage des richesses naturelles, l’esclavage et les déportations, des époques où les colons américains du Nord comme du Sud s’arrangeaient très bien des migrations forcées, des déportations massives d’esclaves…

Arrêtons-nous sur le recours aux mains d’œuvres étrangères pour reconstruire ce que la folie meurtrière des guerres avait détruit dans l’Europe des guerres mondiales.

Arrêtons-nous sur le recours aux travailleurs immigrés pour faire tourner l’industrie des années fastes et empocher les profits colossaux que ces mêmes immigrés avaient généré. En 2025 les pillages continuent, les profits aussi… mais… la robotique, l’informatique et bientôt l’intelligence artificielle ont remplacé les travailleurs qui devraient « débarrasser le plancher » pointer au chômage ou rentrer chez eux… L’Humanité doit faire face à une économie et des profiteurs qui n’ont plus besoin de tout le monde pour produire certes, Mais qui ont besoin de toujours plus de consommateurs… Mais qui gaspillent toujours plus les ressources de notre maison, la planète. Les cargos-containers qui sillonnent la planète, dégueulent de marchandises produites dans des conditions de travail et de pollution toujours plus dégradées. Des marchandises en quantités telles qu’il est difficile de les écouler. Des marchandises inaccessibles à ceux qui en auraient besoin et qui n’ont pas les moyens de payer, donc qui vont devoir s’en passer. La contradiction n’est pas nouvelle, ce n’est pas une découverte du 21èmè siècle… Mais des ressources dont on voit le bout… qui ne sont pas inépuisables… Les peuples repus, entendez « les pays riches » (ou tout le monde n’est pas riche d’ailleurs) les peuples repus prennent peur, peur de manquer… peur de devoir partager… peur d’être envahis par tous les « crève la faim » de la planète… Alors ils se barricadent, posent des barbelés aux frontières, construisent des murs embauchent des flics et posent des caméras partout, votent des lois « immigration »…

Ils ont peur… et élisent des hommes politiques qui surfent sur les peurs fantasmées.

Ce qui est grave ce n’est pas l’élection de l’actuel Président Etatsunien mais les 65 millions d’électeurs qui sont derrière et… qui ont peur.

De ce monde là ne sortira rien de bon Rien de bon pour notre maison : la planète, Rien de bon pour notre famille : l’Humanité

Maintenant que le décor est planté, Que pouvons-nous faire ? Non seulement par solidarité… mais aussi dans notre propre intérêt ? Nous sommes en France : La France, malgré les cris d’orfraie poussés par tout ce qu’elle compte de racistes et de xénophobes, La France est l’un des pays qui accueille le moins « la misère du Monde » de « feu Michel Rocard »… loin derrière de nombreux pays européens… Pourtant la démographie est en berne et la pyramide des âges habite chez les vieux … Pourtant des milliers d’emplois restent vacants… Pourtant le patronat cherche désespérément une main d’œuvre disponible Pourtant des secteurs entiers sont désertés « les fameux métiers en tension »… Pourtant, Maryline le rappelait à l’instant : Ekrame Boubtane l’a fort bien démontré l’an passé lors de la conférence « Immigrations : une chance pour l’Europe » Nos vieux pays ont un besoin urgent de « sang neuf » ont besoin de l’immigration pour survivre… pour revivre…

Donc, deux attitudes possibles : La Peur et le rejet ou l’ouverture et l’accueil. Les politiques menées depuis les années 70 sont délibérément tournées vers le rejet ! L’arsenal juridique déployé par les dénommés Pasqua, Sarkozy, Besson, Collomb ou plus près de nous, Darmanin ou Retailleau, un arsenal de lois toutes aussi violentes, aussi prétentieuses est un fiasco parce qu’il a pris la mauvaise option.

Ce n’est pas notre choix ! Nous pensons que la France peut faire beaucoup mieux :

  1. en matière de Droit au travail… Depuis 30 ans maintenant, les personnes qui entrent sur le territoire n’ont plus le droit « d’occuper un emploi salarié » : une invention du tandem Pasqua – Méhaignerie a supprimé ce droit aux demandeurs d’asile. Les statistiques du chômage n’ont pourtant pas fléchi, le versement de l’allocation d’attente (ADA) coûte cher et ne rapporte rien Les gens sont ainsi désoeuvrés pendant des mois, voire des années. Ceux qui pensaient pouvoir subvenir aux besoins de leur famille par leur savoir faire et leur courage sont réduits à la mendicité… Au désoeuvrement, s’ajoute l’humiliation… C’est la porte ouverte au travail clandestin, une main d’œuvre nullement protégée par le code du travail, à la merci de toutes les exploitations, à la merci de toutes les sanctions Cette politique est un échec total… La France n’a-t-elle pas signé les déclarations et conventions des Droits de l’Homme ? dont le droit au travail. Nous pensons que le Droit au travail doit être rétabli pour tout le monde sans discrimination aucune

  2. beaucoup mieux en matière de santé La France dont le système de santé et de protection sociale prétendent être performants, peut soigner, faire de la prévention immédiate, notamment infantile auprès de publics immigrés que la vie quotidienne a lourdement fragilisés. C’est une question de santé publique dont chacun d’entre nous dépend. Nous pensons que l’AME doit être accessible à tous, sans délai, en limitation de soins.

  3. beaucoup mieux en matière de scolarité La France dont le système scolaire est laïque, gratuit et obligatoire s’autorise à discriminer depuis plusieurs années, les enfants des familles en situation irrégulière, dans l’attribution des bourses ou des aides à la rentrée scolaire versées par la CAF. Les moyens d’accès à la Langue peuvent être renforcés pout les primo-arrivants et à tous les niveaux de la scolarisation. Nous pensons que sur les bancs de l’école un enfant est un enfant, est un élève sans distinction « de race de couleur ou de religion » dit la Convention des Droits de l’Enfant Nous pensons que le Droit à l’éducation et à la Culture sont des besoins fondamentaux de tout individu vivant en société.

  4. beaucoup mieux en matière de protection des Familles La France s’est dotée d’un code de la Famille. La France qui s’est dotée de dispositifs et d’une administration dite « de protection des populations » Elle ne saurait discriminer parmi ceux qui ont besoin d’être mis à l’abri, besoin d’être hébergés, ceux qui cherchent un logement décent. Pourtant la France pose toutes les entraves possibles permettant la réunification familiale, respectant le droit de vivre en couple, le droit de vivre avec ses enfants, en situation régulière ou pas. Les projets de l’actuel ministère de l’intérieur entend durcir encore la législation. Nous pensons que le Droit au Logement, les Droits de la Famille constituent l’une des conditions premières à l’accueil humanitaire et à l’intégration.

En résumé, en conclusion :

Nous pensons que la France peut faire beaucoup mieux et accueillir plus largement…

Tels sont les objectifs que nous fixons aux travaux des ateliers cette après-midi.

  • Se mobiliser pour une législation décente, humaine et solidaire

  • Se mobiliser pour que Justice soit rendue

  • Se mobiliser pour une mise en œuvre immédiate des solidarités

Un arsenal militant dans lequel chacun peut trouver sa place, si modeste soit-elle.

Journée Internationale des migrants - 25 janvier 2025 à FOIX

Journée Internationale des migrants - 25 janvier 2025 à FOIX

Organisée par la Coordination ariégeoise Asile immigration

Le déroulement suivant est validé par la Coordination :

9h00-10h00 : Installation d’une exposition « Apport des travailleurs immigrés à l’Ariège » Installation des tables (tenant lieu de stands) des organisations participantes sur les deux salles Jaurès et Soulié. Les documents présentés par les organisations sont à leur choix, en notant cependant qu’il est souhaitable que ces documents correspondent à la thématique de la manifestation.

10h30 : Rassemblement sous la Halle. Prises de parole : Maryline Lambert au nom de la Coordination, Christian Morisse sur la situation politique concernant l’immigration

11h30 : Retour à la salle Jaurès. Retour informel sur le rassemblement lui-même et présentation des activités de l’après-midi avec les 4 ateliers.

12h30 : Repas pour ceux qui le souhaitent dans les « estaminets – cuisine d’ailleurs» dont nous pourrions diffuser la liste/invitation (et avec lesquels nous négocions préalablement des tarifs exceptionnels)

14h00 : retour à la Mairie et début des ateliers

14h00-15h00 : Deux ateliers (un dans chaque salle) : 1. le droit au travail 2. le droit à la santé

15h15-16h15 : Deux ateliers (un dans chaque salle) : 3. les droits de la famille 4. le droit d’accès à la langue, à la culture, à la scolarisation.

  • 1 Le Droit au travail pour tous : situation actuelle – avantages et inconvénients – nos revendications et exigences – la formation professionnelle

  • 2 Le Droit à la santé pour tous : problème de l’AME et projets du gouvernement. Comment organiser une mobilisation spécifique dans les semaines qui viennent

  • 3 Les Droits de la Famille : unions, regroupements familiaux et le droit au logement

  • 4 Le Droit d’accès à la langue, à la Culture, à la scolarisation (moyens et accompagnement)

Dans ces 4 ateliers, sera mise en évidence si possible la question transversale du Droit à faire valoir ses droits et du Droit de participer à la vie citoyenne.

Les 4 ateliers retenus seront animés par une petite équipe de préparation (2 ou 3). Celle-ci sera chargée de faire une brève introduction à la thématique, n’excédant pas 4 mn, puis d’animer le débat. Il s’agit dans ces ateliers de mettre en avant les expériences de l’immigration des participants et de faire si possible émerger des pratiques qui font des participants des acteurs (“moi aussi, je peux faire quelque chose”).

16h30 : Retour en plénière (Jean Jaurès) avec un résumé rapide des ateliers. Penser à prendre des notes pendant l’atelier, un compte-rendu écrit sera diffusé après le 25.

19h00 : Nous devons avoir tout bouclé et rangé (fermeture des salles)

Rapport d’activité pour 2024 – Assemblée Générale statutaire

Rapport d’activité pour 2024 – Assemblée Générale statutaire

Préambule : Pour celles et ceux qui l’auraient conservé, ce document est tout à fait semblable à celui de 2023 Et pour cause, la situation faite aux « étrangers » ne cesse de se détériorer, victimes des mêmes… On tourne en rond et on recommence… Donc on se répète…

« L’immigration est plus que jamais au cœur des débats sociaux et politiques. Faire connaître au grand public nos expériences ne peut qu’assainir ces débats et remettre de l’humain face au déferlement de haine auquel nous assistons »

L’immigration est plus que jamais l’objet de toutes les ambitions, le fonds de commerce électoral des plus moches sur l’échiquier politique… Si loin des difficultés réelles de la vie quotidienne des populations concernées. La tache brune envahit l’Europe et les surenchères d’extrême droite semblent payer électoralement. Ne nous faisons pas d’illusions, derrière cet affligeant constat, il y a des électrices et des électeurs… des gens à qui nous n’avons pas su « faire connaître notre travail » On ne saurait tout faire !

Sur la brèche 365 jours par an

Le rythme de fonctionnement normal de RESF09 s’est donc maintenu toute l’année 2024, une activité essentiellement concentrée autour ou à partir des permanences hebdomadaires. Nous avons essayé de répondre à toutes les situations qui nous ont été soumises. Le tableau statistique joint est un bon baromètre.

Les ordres tombant du Palais princier et de ses annexes ministérielles se succèdent : circulaires, injonctions, mutations, pratiques toujours plus violentes et acharnées à l’égard des plus vulnérables, les « crève la faim », les SDF sous leurs tentes et les étrangers en situation précaire… Toute la misère du Monde est désormais pourchassée par des hordes policières devenues l’instrument privilégié des gens au pouvoir.

Nous recevons ces victimes, ces laissés pour compte des méandres administratifs, à qui nous tentons de donner des repères dans les démarches (et les déconvenues) qui les attendent. Après les galères de la Méditerranée et les débarquements/embarquements dans la Manche ou un petit tour aux Canaries, commence la navigation à vue dans les couloirs préfectoraux ou judiciaires.

Nous nous sommes appliqués à ce que les compétences de nos équipes sachent répondre, expliquer, guider, permettre de choisir les possibles, dans le respect des publics concernés. Au-delà des aides apportées, il s’agit de permettre à chacun de rester l’acteur principal de sa vie personnelle et le garant de ses secrets intimes.

Toujours présents dans la durée

Le Réseau vient d’achever sa onzième année d’existence légale. Il est sur le terrain depuis plus de 20 ans, sous diverses formes. Le réseau est un vrai réseau où les militants et les travailleurs sociaux des différents secteurs constituent un précieux relais.

Les permanences que nous tenons avec suffisamment d’intervenants sont un peu la plaque tournante des décisions à prendre. Nos activités n’ont pas changé d’orientation même si le juridique occupe beaucoup plus de place. La future nomenclature du code CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et des Demandeurs d’Asile) version 2024 nous a contraints à quelques révisions, réadaptations et formations. Les discours ministériels actuels risquent fort de nous astreindre à de nouvelles mobilisations et à de nouvelles mises à jour.

En 2023, Nous avons enregistré 116 contributions financières (cotisations et dons) pour un montant total de 21 509 € (légère hausse) en comparaison : 7 634 € en 2016 - 12 460 € en 2017 – 15 470 € en 2018 - 17 656 en 2019 – 20 925 en 2020 – 22 255 € en 2021 – 22 737 en 2022 – 20 121 en 2023. Le nombre d’adhérents reste stable, environ 150/180. La participation associative et syndicale est, elle aussi, stable. C’est rassurant. Globalement les comptes vont bien. Nous vous présenterons le bilan financier et les principaux postes de dépense. Le Réseau ne vit que de ses fonds propres, vos dons et cotisations, ce qui lui assure une totale indépendance, salutaire par les temps qui courent…

Le site du réseau «resf.ariège.eu.org » est régulièrement pourvu (merci à notre spécialiste) et trop peu fréquenté. Il faudra voir comment en améliorer le fonctionnement et l’utilisation.

Un public variant peu

L’essentiel de nos interventions s’adresse aux personnes d’origine étrangère, surtout aux familles avec enfants, qu’elles soient demandeuses d’asile, réfugiées, primo-arrivantes, en cours ou en fin de procédures. La mobilisation en faveur des mineurs/majeurs Isolés s’est largement développée ces dernières années et constitue une part importante de nos travaux.

Le nombre d’entrées nouvelles dans le département semble relativement stable, voire en baisse. Les familles d’origines géorgiennes, Arméniennes et Albanaises restent les plus nombreuses en Ariège. D’Afrique subsaharienne, nous accueillons surtout des migrants isolés, souvent des jeunes et des femmes seules avec enfants. Ce sont généralement des familles ayant des jeunes enfants qu’il faut mettre à l’abri, souvent soigner, orienter vers de l’alphabétisation et une scolarisation urgente.

Les conséquences des dernières directives ministérielles malmènent les prises en charge sociales et médicales compromettent la mise en œuvre des solidarités élémentaires. Les familles que nous accompagnons actuellement seront touchées de plein fouet.

CESEDA « nouveau » : un arsenal au service du rejet et des expulsions

Même si les services préfectoraux persistent à s’appeler « service des migrations et de l’intégration ! » Qu’en termes pudiques, ces choses-là sont dites ! La Loi dite du « 26 janvier 2024 », même rectifiée par le Conseil Constitutionnel, est un outil entièrement orienté vers les refus, les rejets et les expulsions, rabotant un peu plus les maigres Droits des Etrangers. L’année politique au Ministère de l’Intérieur, pour chaotique qu’elle fut n’en reste pas moins l’une des plus acharnée contre les migrants. Nous n’avons pas chômé, les avocats et les tribunaux non plus ! Nous sommes sur le pont « fêtes et dimanches »…

Contrairement aux allégations des xénophobes, globalement, nous constatons dans le monde associatif un élan de solidarité assez général, notamment à l’égard les populations « étrangères ».

Face aux menaces législatives, l’inquiétude s’empare des personnes en situation administrative instable et les poussent à solliciter leur régularisation, donc à formuler de nombreux dossiers d’AES (Admission Exceptionnelle au séjour).

La procédure parfaitement discrétionnaire ouvre la porte à toutes les inégalités de traitement. La réponse, quand réponse il y a, est souvent négative et suivie de la cohorte d’arrêtés d’expulsion (OQTF – IRTF - Assignation à résidence). Tous les prétextes sont bons : Compléments de dossier, papiers d’Etat civil, passeports, non intégration, remise en cause des « paternités » et tests ADN imposés… Bref un arsenal qui pourrait se résumer à dire : Quel prétexte trouver pour jeter !

En 2024, nous avons ouvert 137 nouveaux dossiers , soit environ 350 personnes nouvelles. . En fait, la file ouverte des situations a encore augmenté cette année essentiellement suite aux refus d’asile et aux sorties de CADA suivies d’OQTF - 565 dossiers en RDV individuels ou familles. Les origines géographiques de plus en plus diversifiées posent des problèmes d’interprétariat oral et écrit mais nous sommes riches de nos différences et quand on ne sait pas faire, on fait faire et on paie….

Nous tentons de ne rien laisser passer et de recourir systématiquement à la Justice. Les avocates sont là, disponibles et pertinentes. Chaque requête gagnée n’est pas seulement gagnée pour les intéressés mais constitue une victoire contre la politique xénophobe du pouvoir… donc une victoire politique pour nous aussi…

Les permanences hebdomadaires à Pamiers suffisent tout juste à répondre à la demande. L’équipe semble bien rodée. Un grand merci à celles et ceux qui se déplacent chaque semaine, sachant qu’elles, qu’ils rentrent à la maison avec du « boulot » dans le sac…

Nous savons aussi que nous pouvons nous appuyer sur de bonnes relations et sur l’efficacité professionnelle de quelques avocates et avocats à qui nous demandons beaucoup, bien souvent dans l’urgence. Nous avons rempli et déposé de nombreux dossiers d’aide juridictionnelle permettant aux plus démunis de faire valoir leurs Droits et d’être défendus devant le Juge.

Les capacités d’accueil à domicile sont maintenues (Familles ou Mineurs Isolés) mais nous manquons cruellement de propositions et, pour la première fois cette année, nous devons laisser quelques familles, quelques jeunes sans solution d’hébergement… La concentration de la demande sur l’axe Tarascon – Foix – Pamiers nous complique un peu les choses. Ces accueils représentent un investissement militant important qui nécessite de mettre en commun les charges et les difficultés. Nous sommes en relation fréquente avec les lieux plus institutionnels assurant l’accueil (CADA, SAO, MECS, Accueils d’urgence, familles d’accueil, foyers, Emmaüs…). Rappelons que, faisant fi de la Loi et de ses obligations de mise à l’abri en période hivernale, la Préfecture a donné la consigne de n’héberger aucune famille en situation irrégulière.

Quelques mots concernant notre fonctionnement…

Une réunion mensuelle du Réseau assure un minimum de prises collectives d’orientations et de décisions. D’abord destinée à informer, elle est devenue le lieu de rencontre des militants les plus actifs.

Les permanences hebdomadaires fonctionnant à Pamiers constituent un lourd investissement militant. Une dizaine de camarades accueillent, sur rendez-vous, les personnes en demande. L’équipe, aujourd’hui pleinement fonctionnelle, semble bien stabilisée. De nouvelles venues « apprennent le métier », laissant espérer une relève possible.

Nous devons prendre soin d’expliquer aux intéressés quelles sont les réglementations en vigueur et le fonctionnement des institutions. Nous devons expliquer qui nous sommes… que nous sommes solidaires, que nous sommes bénévoles et que nous ne pouvons pas, ne savons pas « tout faire »…

Que faisons-nous ?

  • Le dispositif régional (SPADA) devant lequel tout demandeur d’asile doit se faire enregistrer assure un premier accueil et un accompagnement aux premières démarches. Cette année, l’essentiel des nouveaux venus sont arrivés dans le département parce qu’affectés sur les CADA (200 places). Nous n’avons eu que fort peu d’entrées directes. Il nous revient souvent de déposer les demandes de recours à la CNDA (Cour nationale du Droit d’Asile) pour les ressortissants des « Pays sûrs »

  • Lorsque, déboutés, les demandeurs d’Asile doivent quitter le CADA, nous assurons la suite inéluctable sous forme d’OQTF facile à prévoir. Nous complétons les dossiers, assumons si besoin, les traductions des récits d’exil. Nous présentons et expliquons le déroulement des futures démarches. Nous essayons d’orienter vers des hébergements, nous assurons la scolarisation des enfants s’il y a lieu.

  • L’absence de dispositif officiel de domiciliation complique la tâche. Le siège social de RESF et de la Ligue domicilie de plus en plus de dossiers (Asile, Justice ou encore CPAM). C’est une grosse responsabilité qui consiste à réceptionner, redistribuer et expliquer les courriers reçus.

  • Nous organisons la défense juridique auprès du Tribunal Administratif et de la Cour Administrative d’Appel, des personnes ou familles menacées d’expulsion (Refus de séjour, OQTF, arrêtés de transfert Dublin et IRTF). Idem pour celles qui sont assignées à résidence ou enfermées au Centre de Rétention Administratif (CRA).

  • Nous avons en 2024, dû faire face à plusieurs tentatives d’expulsion. Nous avons déjà parlé ici de la violence institutionnelle dont l’administration préfectorale fait preuve sans aucun respect de la famille, sans aucune considération humanitaire. La Justice elle-même a sanctionné de telles pratiques (Juge des Libertés) et cassé des arrêtés préfectoraux.

  • Nous transmettons aux avocats, souvent dans l’urgence (procédures à 48h. de préférence pendant les weekends), les dossiers préalablement constitués « à toutes fins utiles » ce qui implique de tenir à jour ces dossiers en «alerte», y compris les demandes d’aide juridictionnelle.

  • Les délais de procédure sont encore plus restreints suite à l’application de la dernière Loi, l’objectif du pouvoir étant, faute de pouvoir supprimer le droit à un recours, de le rendre impossible par les délais imposés..

  • C’est un travail d’archivage, de correspondance écrite et téléphonique. C’est un travail d’anticipation. L’expérience nous a appris à envisager tous les possibles y compris les pires et les plus urgents. Nous devons alerter les intéressés de ces éventuelles procédures sans faire « peur » inutilement.

  • Nous sommes confrontés aux besoins de traductions… Celles que nous pouvons assurer nous-mêmes (plusieurs langues), celles que nous pouvons transcrire à partir d’une traduction orale, dématérialisée ou aidés d’intervenants de même origine culturelle, discrètes et compétentes (le plus fréquent). Nous commandons et payons aussi les travaux des traducteurs assermentés quand c’est indispensable mais c’est cher.

  • Nous avons constitué de nombreux dossiers d’AES (Admission Exceptionnelle au Séjour) dits discrétionnaires donc au bon vouloir du Prince. C’est long, compliqué, ça demande un travail relationnel avec les intéressés, plusieurs rencontres préalables et des centaines de photocopies de documents déjà connus des services préfectoraux mais néanmoins exigés.

  • Nous avons pris en charge quelques dossiers de demande de naturalisation. Ils sont complexes et exigeants, aux multiples documents à fournir. Depuis deux ans, la concentration administrative entièrement dématérialisée rend souvent les procédures inaccessibles… Les RDV dématérialisés sont quasi impossibles à obtenir ou portés à plusieurs mois. Les ratés se multiplient tout comme les refus de naturalisation plus nombreux depuis l’entrée en application de la Loi du 26 Janvier dont les décrets ont été signés en Juillet et Août par des Ministres « démissionnaires ».

  • Les équipes interviennent sur l’apprentissage de la langue, l’une à Foix, l’autre à Pamiers. La fréquentation variable est composée prioritairement de personnes qui, du fait de leur absence de statut, n’accèdent pas au FLE institutionnalisé. Cette activité, tant sur le plan de l’apprentissage que sur le plan relationnel est sans cesse sollicité.

  • Les mineurs isolés, cette année encore, ont occupé beaucoup de temps et d’argent. Nous accompagnons les « rejetés du Conseil Départemental» afin qu’ils puissent avoir recours à la Justice, Juge des Enfants et Cour d’appel des mineurs. Certes des procédures de recours existent mais, malgré nos requêtes, les réponses du Juge des enfants se fait attendre des mois, des mois pendant lesquels les mineurs sont laissés à la dérive, sans hébergement, sans argent et sans occupation. Le Juge des enfants vient de redécouvrir l’usage des tests osseux dont tout le monde dénonce l’absence totale de fiabilité. Autant de temps de perdu… Nous devons et tentons de pallier tous ces abandons sur lesquels les institutionnels, administratifs et judiciaires, ferment les yeux. Les quelques requalifications obtenues sont venues très tard… trop tard…

  • Avec la même discrétion et la même ténacité, nous avons accompagné les mineurs isolés « rejetés » vers la scolarisation et la formation professionnelle en assumant la totalité des charges de scolarité, internat, vie quotidienne, déplacements et congés scolaires. Merci à toutes celles et ceux qui mettent à la main à « la pâte » et à la poche. Idem pour beaucoup d’enfants des familles étrangères en situation précaire orientés vers une scolarité salvatrice, nous avons apporté des aides à la rentrée scolaire (refusées par la CAF et attribuées au compte-gouttes par le Conseil Départemental).

Nous le disions en préambule de ce rapport, « l’immigration est plus que jamais au cœur des débats sociaux et politiques. Faire connaître au grand public nos expériences ne peut qu’assainir ces débats et remettre de l’humain face au déferlement de haine auquel nous assistons. » Nous ajoutons : Oui mais Comment ?

Convocation réunion décembre 2024

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 2 décembre 2024 de 17h30 à 20H.

Salle Soulié - Mairie de Foix

Ministère de l’intérieur

La nomination de Patrick Stefanini comme « représentant spécial » de l’Intérieur pour négocier les accords de réadmission de personnes en situation irrégulière n’est pas de bonne augure. Nous reviendrons sur le parcours et le profil de ce bonhomme… Le temps que durera le Gouvernement Barnier…

Mineurs isolés

Nous ferons le point sur les dernières audiences auprès du Juge des enfants et de la Cour d’appel des mineurs, sur les scolarisations en cours et sur la perspective de nouvelles prises en charge (affaire d’hébergement et gros sous…)

Expulsions, OQTF, Assignations…

La leçon semble avoir été bien entendue chez les préfets et les consignes du Ministère de l’intérieur font fureur dans les rangs. Du zèle, certes, des promotions sûrement ou des mises en « vacances » ? toujours est-il que les arrêtés tombent tous les jours et que les listes de RDV aux permanences s’allongent.

Journée mondiale des Droits des Étrangers

D’un commun accord avec la coordination du « 26 janvier » nous avons considéré que la date du 18 décembre est fort malvenue. Nous avons décidé d’organiser cette journée « Droits des étrangers » le Samedi 25 janvier 2025 à FOIX (rassemblement, animations, stands et ateliers thématiques) une date à retenir dès maintenant. Le 18 décembre une marche est prévue à Saint Girons.

Les finances dernière ligne droite

La clôture des comptes 2024 est fixée au 31 décembre et il n’est jamais trop tard pour figurer sur la liste, Oh combien précieuse ! des joyeux donateurs/adhérents. A ce jour les contributions semblent en baisse sensible… Bien sûr, RESF subit, comme toutes les associations humanitaires, une chute importante des participations même si le nombre d’adhésions reste constant.

Bref, nous devrons faire avec cette situation, peut-être revoir à la baisse, nous aussi, nos engagements. Ce serait dommage. Programmée sur deux ou trois ans, la scolarité des jeunes que nous suivons est porteuse d’espoir et d’avenir pour eux… et pour nous tous.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian

Compte rendu novembre 2024

La circulaire Retailleau

Circulaire Retailleau (sept pages !) envoyée aux Préfets, demande aux représentants de l'Etat une "complète mobilisation" afin d'obtenir des "résultats".

Pourquoi le service des étrangers de la préfecture étaient-ils fermés ces derniers temps ? Pour que les personnels (et le Préfet qui a été « invité » par le ministre de l’Intérieur) se forme à travailler de manière plus « efficace » ! Bruno Retailleau résumait sa conception de l’accueil dans une circulaire « musclée » pour rappeler « qu’on n’est plus là pour rigoler et qu’il convient dorénavant d’être encore un peu plus « méchant » avec l’étranger … comme le demande le bon peuple « d’extrême droite » et ses caciques.

Clairement et concrètement, il convient maintenant :

  1. D’exploiter la notion de « suspicion de trouble à l’ordre public » : il ne sera plus nécessaire d’effectuer une action pouvant troubler l’ordre public… mais prouver qu’on n’a pas l’intention de troubler l’ordre public … ça sent vraiment le moisi …

  2. Chaque Préfet devra s’assurer que les services vont « au bout » des procédures « quel qu’en soit le prix » (crédits « ouverts »). D’où, reprise des obligations de quitter le territoire français (OQTF) jusqu'à 3 ans + interdiction de retour sur le territoire français (IRTF), etc. …

  3. Dans chaque département le Préfet présidera des commissions de suivi des étrangers en situations irrégulières. Les forces de police effectueront des visites domiciliaires chez tout individu qui ne présenterait pas de papiers d’identification de sa nationalité avec à la clé un placement possible et un maintien en centre de rétention jusqu'à 90 jours (210 jours demain si les rêves de Retailleau se réalisent…)

Pour faire court, il faut « être de plus en plus méchant » et le faire savoir, donc faire peur en créant un climat permanent d’incertitude et de précarité pour les personnes déjà fragilisées…

Face à ce déferlement plusieurs associations regroupées dans l’ANAFÉ (dont la LDH est membre), réagissent et se mobilisent pour dénoncer ce nouveau « tout de vis » (L'ANAFE (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) est une structure qui collabore avec plusieurs ONG et associations pour mener à bien sa mission. Parmi les organisations partenaires, on peut retrouver des groupes tels que la LDH, la Cimade, France Terre d'Asile, et le Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), entre autres. Ces ONG partagent des objectifs similaires en matière de défense des droits des migrants et de soutien aux personnes en situation de vulnérabilité.)

Pour aller plus loin :

Les mineurs isolés

Christian M. écrivait dans l’invitation à la réunion : « De nouveaux arrivants jetés par les « évaluations », le Procureur et le Conseil général, se voient balancés à la rue. On ne saurait mieux dire, actuellement plusieurs d’entre-eux victimes de la pratique « des nuits de carence » du 115, se retrouvent à la gare ou sous un hangar pour des nuits plus longues, plus froides et plus angoissantes… Pas si grave : les décideurs dorment au chaud et ne font même pas de cauchemars… »

Présentée dans le détail, la situation est plus que préoccupante : Manque de capacité pour accompagner la scolarisation de tous ceux qui devraient l’être…

  • Manque de finances pour couvrir l’augmentation des frais prévisibles

  • Manque de personnes ressources pour accueillir et héberger les jeunes les week-ends et périodes de vacances scolaires

Dans le détail :

  1. notre responsabilité nous oblige à ne pas nous engager au-delà de nos possibilités financières (frais d’internat et de restauration) pour assurer à ces jeunes la garantie de les accompagner « jusqu’au bout » de leur période d’installation dans une vie professionnelle autonome. Ce ne sont pas les établissements scolaires qui bloquent… généralement ils « aiment bien » ces jeunes motivés et vivaces. Mais nous devons prévoir sur plusieurs années l’accompagnement pour ne pas devoir les abandonner demain faute de moyens…

  2. nous ne pouvons pas accepter de laisser à la rue des jeunes scolarisés en semaine mais sans foyer dimanches, jours fériés et vacances scolaires.

Côté finances :

Constat : le nombre de contributeurs n’est pas en baisse, mais le constat est une réduction nette de chaque contribution.

Solutions ?

  • Augmenter le nombre de contributeurs. Si chaque adhérent au RESF sollicite 1 nouvel adhérent … c’est mieux que rien ! (Rappel : on devient adhérent à partir d’1 € de cotisation annuelle. Ce n’est pas grave si le nouvel adhérent donne plus !)

  • Utiliser autour de vous le bulletin d’adhésion joint à chaque invitation aux réunions ou compte rendu. Ceux qui souhaiteraient faire un virement mensuel (donc moins lourd) peuvent (et doivent) utiliser le RIB joint à chaque envoi.

Rappel : pour un don de 100 €, 66 € peuvent vous être déduits de vos impôts pour l’année suivante de celle de votre don ce qui ramène à 34 € votre don.

  • Le 8 décembre au cinéma Le Casino à Lavelanet, « La Sauce du Casino » organise une vente d’affiches de cinéma (format A3 et grand format) toute la journée au profit de RESF. Merci de faire circuler l’info autour de vous !

  • Organiser des événements « rentables » … A la réunion de décembre nous « soupesons » la volonté (et la capacité) à créer un petit groupe de travail sur cette thématique…

Côté foyers d’accueil :

L’idéal est la stabilité. Mais l’idéal est un luxe… donc même si ce n’est que pour une période limitée faîtes nous connaître (06 70 94 08 48 – christian.morisse@nordnet.fr) votre envie d’essayer… essayer c’est parfois l’adopter…

Période hivernale : tout le monde à l’abri !e

Christian M. écrivait dans l’invitation à la réunion : « Sauf les déboutés de l’asile, sortis des CADA qui devraient aussi rejoindre le 115. Il leur est systématiquement répondu qu’aucune place n’est disponible – Faux – en fait la réponse polie cache les consignes préfectorales « pas question de mettre à l’abri des familles (souvent avec enfants) qui ont vocation à rentrer au pays ». Traduire en termes humanitaires : « plus on les fera souffrir, plus ils seront enclins à déguerpir »

Certes, les associations locales tentent d’accueillir cette misère mais elles sont vite saturées et ne sauraient s’inscrire dans un système de substitution aux responsabilités des institutionnels. Tout est dit. Rien à ajouter…

Questions diverses : Des événements de fin d’année…

Les NATIONS UNIES organisent le 18 décembre la Journée internationale des migrants : pour considérer et célébrer les contributions de millions de migrants à travers le monde.

« Les personnes en déplacement sont des moteurs puissants pour le développement à la fois dans leur pays d’origine et dans celui de destination en tant que travailleurs, étudiants, entrepreneurs, membres de la famille, artistes et bien plus encore. Les migrants maintiennent souvent des liens importants avec leur pays d’origine tout en s’intégrant dans leur nouvelle communauté, où ils apportent une myriade de connaissances, expériences et compétences. »

Et nous ?

Première difficulté : trouver une salle à cette date proche des fêtes de fin d’année.

Deuxième difficulté : Trouver sa place et un sens dans un événement porté par un collectif aux contours « incertains ». Dit plus simplement : quoi faire et avec qui faire pour que ce ne soit pas 1) de « l’entre soi », 2) du « que des mots », 3) par contre, que ce soit un moment d’explication et d’approfondissement d’une réflexion partagée sur les thèmes qui nous animent ?

Le contact est engagé avec la CGT. D’un commun accord, il apparaît plus sage de reporter en janvier l’organisation de « quelque chose » ( ?) pour se donner le temps d’échanger et de dégager des lignes de forces partagées sur cette question qui, même si elle nous anime tous… ne nous accapare peut-être pas tous de la même manière. A travailler pour affiner le projet…

Le Secrétaire, Francis Lavergne

Convocation réunion novembre 2024

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 4 novembre 2024 de 17h30 à 20H.

Salle Soulié - Mairie de Foix

circulaire du Ministère de l’intérieur aux Préfets

Après les avoir « invités » à Paris pour les mettre au pas, la circulaire du Ministre vient rappeler aux Préfets qu’on n’est pas là pour rigoler et qu’il convient d’être « méchant » avec l’étranger comme le demande le bon peuple « d’extrême droite » et ses caciques. A servitude, servitude et demi…

Mineurs isolés

De nouveaux arrivants jetés par les « évaluations », le Procureur et le Conseil général, se voient balancés à la rue. On ne saurait mieux dire, actuellement plusieurs d’entre-eux victimes de la pratique « des nuits de carence » du 115, se retrouvent à la gare ou sous un hangar pour des nuits plus longues, plus froides et plus angoissantes… Pas si grave : les décideurs dorment au chaud et ne font même pas de cauchemars…

Période hivernale : tout le monde à l’abri !

Sauf les déboutés de l’asile, sortis des CADA qui devraient aussi rejoindre le 115. Il leur est systématiquement répondu qu’aucune place n’est disponible – Faux – en fait la réponse polie cache les consignes préfectorales « pas question de mettre à l’abri des familles (souvent avec enfants) qui  ont vocation à rentrer au pays ». Traduire en termes humanitaires : « plus on les fera souffrir, plus ils seront enclins à déguerpir »

Certes, les associations locales tentent d’accueillir cette misère mais elles sont vite saturées et ne sauraient s’inscrire dans un système de substitution aux responsabilités des institutionnels.

Les finances en berne

Nous approchons de la fin de l’année et les contributions semblent en forte baisse… Inquiétant. Bien sûr, RESF subit, comme toutes les associations humanitaires, une chute importante des participations même si le nombre d’adhésions reste constant.

Nous comprenons bien que ce sont toujours les mêmes qui contribuent et que les sollicitations sont de plus en plus nombreuses, que les perspectives économiques (pouvoir d’achat, chômage et retraites) pèsent lourdement.

Bref, nous devrons faire avec cette situation, peut-être revoir à la baisse, nous aussi, nos engagements. Ce serait dommage. Programmée sur deux ou trois ans, la scolarité des jeunes que nous suivons est porteuse d’espoir et d’avenir pour eux… et pour nous tous.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian

Convocation réunion octobre 2024

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 7 octobre 2024 de 17h30 à 20H.

Salle 1er étage - Maison des associations de FOIX

Ce mauvais vent qui vient de Droite (ou d’extrême droite)

Le président de la République, empêtré dans ses errements politiques et ses défaites successives a cru bon de désigner un Premier Ministre de Droite/Droite+ et de valider un Gouvernement de la même couleur. A peine installés dans leurs fauteuils (entendez « sièges éjectables »), tous ces promus d’un jour hurlent avec les loups d’une autre droite extrême, contre les immigrés, les étrangers, sources de tous les maux de la Terre et de la France… Le nouveau Ministre de l’intérieur, tout juste sorti du confessionnal sénatorial, clame haut et fort qu’il entend bien rejeter « son prochain » à la mer. L’histoire de France est pavée d’épisodes de ce type où les politiques du bouc émissaire ont produit les effets que nous connaissons… Les vieux démons sont de retour.

Mineurs isolés

Tenaces, concrets et solidaires, nous poursuivons l’accompagnement des jeunes scolarisés l’an passé qui donc, poursuivront leur formation professionnelle. Cinq d’entre eux restent à la charge de RESF. Nous accueillons à cette rentrée sept « petits nouveaux » également scolarisés après les évaluations de rigueur, soit un total de douze jeunes dont une seule fille. Quelques dossiers sont présentés au Juge des enfants pour une « réestimation de minorité », quatre dossiers sont pendants en Cour d’Appel.

Ce point étant fait en réunion, nous aurons à lancer une campagne de collecte d’adhésions supplémentaires et surtout à répondre aux besoins urgents d’hébergement (weekends et vacances scolaires). Merci à celles et ceux qui s’y collent déjà.

Nous reviendrons aussi sur les besoins en terme de santé et les menaces qui planent sur l’AME. Comment peut-on relayer les protestations émises par plusieurs personnalités dans la presse nationale ? .

Rentrée scolaire

Nous avons reconduit les aides mises en place les années précédentes. Nous en ferons un premier bilan qualitatif et quantitatif, la solidarité a un prix…

Des permanences de plus en plus chargées.

Mais aussi de mieux en mieux assurées… l’expérience aidant et les formations acquises nous garantissent une équipe efficace. Néanmoins elle reste perfectible. Nous en parlerons, toute remarque, critique ou suggestion seront les bienvenues.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian