Journée Internationale des migrants - 25 janvier 2025 à FOIX

Journée Internationale des migrants - 25 janvier 2025 à FOIX

Organisée par la Coordination ariégeoise Asile immigration

Le déroulement suivant est validé par la Coordination :

9h00-10h00 : Installation d’une exposition « Apport des travailleurs immigrés à l’Ariège » Installation des tables (tenant lieu de stands) des organisations participantes sur les deux salles Jaurès et Soulié. Les documents présentés par les organisations sont à leur choix, en notant cependant qu’il est souhaitable que ces documents correspondent à la thématique de la manifestation.

10h30 : Rassemblement sous la Halle. Prises de parole : Maryline Lambert au nom de la Coordination, Christian Morisse sur la situation politique concernant l’immigration

11h30 : Retour à la salle Jaurès. Retour informel sur le rassemblement lui-même et présentation des activités de l’après-midi avec les 4 ateliers.

12h30 : Repas pour ceux qui le souhaitent dans les « estaminets – cuisine d’ailleurs» dont nous pourrions diffuser la liste/invitation (et avec lesquels nous négocions préalablement des tarifs exceptionnels)

14h00 : retour à la Mairie et début des ateliers

14h00-15h00 : Deux ateliers (un dans chaque salle) : 1. le droit au travail 2. le droit à la santé

15h15-16h15 : Deux ateliers (un dans chaque salle) : 3. les droits de la famille 4. le droit d’accès à la langue, à la culture, à la scolarisation.

  • 1 Le Droit au travail pour tous : situation actuelle – avantages et inconvénients – nos revendications et exigences – la formation professionnelle

  • 2 Le Droit à la santé pour tous : problème de l’AME et projets du gouvernement. Comment organiser une mobilisation spécifique dans les semaines qui viennent

  • 3 Les Droits de la Famille : unions, regroupements familiaux et le droit au logement

  • 4 Le Droit d’accès à la langue, à la Culture, à la scolarisation (moyens et accompagnement)

Dans ces 4 ateliers, sera mise en évidence si possible la question transversale du Droit à faire valoir ses droits et du Droit de participer à la vie citoyenne.

Les 4 ateliers retenus seront animés par une petite équipe de préparation (2 ou 3). Celle-ci sera chargée de faire une brève introduction à la thématique, n’excédant pas 4 mn, puis d’animer le débat. Il s’agit dans ces ateliers de mettre en avant les expériences de l’immigration des participants et de faire si possible émerger des pratiques qui font des participants des acteurs (“moi aussi, je peux faire quelque chose”).

16h30 : Retour en plénière (Jean Jaurès) avec un résumé rapide des ateliers. Penser à prendre des notes pendant l’atelier, un compte-rendu écrit sera diffusé après le 25.

19h00 : Nous devons avoir tout bouclé et rangé (fermeture des salles)

Rapport d’activité pour 2024 – Assemblée Générale statutaire

Rapport d’activité pour 2024 – Assemblée Générale statutaire

Préambule : Pour celles et ceux qui l’auraient conservé, ce document est tout à fait semblable à celui de 2023 Et pour cause, la situation faite aux « étrangers » ne cesse de se détériorer, victimes des mêmes… On tourne en rond et on recommence… Donc on se répète…

« L’immigration est plus que jamais au cœur des débats sociaux et politiques. Faire connaître au grand public nos expériences ne peut qu’assainir ces débats et remettre de l’humain face au déferlement de haine auquel nous assistons »

L’immigration est plus que jamais l’objet de toutes les ambitions, le fonds de commerce électoral des plus moches sur l’échiquier politique… Si loin des difficultés réelles de la vie quotidienne des populations concernées. La tache brune envahit l’Europe et les surenchères d’extrême droite semblent payer électoralement. Ne nous faisons pas d’illusions, derrière cet affligeant constat, il y a des électrices et des électeurs… des gens à qui nous n’avons pas su « faire connaître notre travail » On ne saurait tout faire !

Sur la brèche 365 jours par an

Le rythme de fonctionnement normal de RESF09 s’est donc maintenu toute l’année 2024, une activité essentiellement concentrée autour ou à partir des permanences hebdomadaires. Nous avons essayé de répondre à toutes les situations qui nous ont été soumises. Le tableau statistique joint est un bon baromètre.

Les ordres tombant du Palais princier et de ses annexes ministérielles se succèdent : circulaires, injonctions, mutations, pratiques toujours plus violentes et acharnées à l’égard des plus vulnérables, les « crève la faim », les SDF sous leurs tentes et les étrangers en situation précaire… Toute la misère du Monde est désormais pourchassée par des hordes policières devenues l’instrument privilégié des gens au pouvoir.

Nous recevons ces victimes, ces laissés pour compte des méandres administratifs, à qui nous tentons de donner des repères dans les démarches (et les déconvenues) qui les attendent. Après les galères de la Méditerranée et les débarquements/embarquements dans la Manche ou un petit tour aux Canaries, commence la navigation à vue dans les couloirs préfectoraux ou judiciaires.

Nous nous sommes appliqués à ce que les compétences de nos équipes sachent répondre, expliquer, guider, permettre de choisir les possibles, dans le respect des publics concernés. Au-delà des aides apportées, il s’agit de permettre à chacun de rester l’acteur principal de sa vie personnelle et le garant de ses secrets intimes.

Toujours présents dans la durée

Le Réseau vient d’achever sa onzième année d’existence légale. Il est sur le terrain depuis plus de 20 ans, sous diverses formes. Le réseau est un vrai réseau où les militants et les travailleurs sociaux des différents secteurs constituent un précieux relais.

Les permanences que nous tenons avec suffisamment d’intervenants sont un peu la plaque tournante des décisions à prendre. Nos activités n’ont pas changé d’orientation même si le juridique occupe beaucoup plus de place. La future nomenclature du code CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et des Demandeurs d’Asile) version 2024 nous a contraints à quelques révisions, réadaptations et formations. Les discours ministériels actuels risquent fort de nous astreindre à de nouvelles mobilisations et à de nouvelles mises à jour.

En 2023, Nous avons enregistré 116 contributions financières (cotisations et dons) pour un montant total de 21 509 € (légère hausse) en comparaison : 7 634 € en 2016 - 12 460 € en 2017 – 15 470 € en 2018 - 17 656 en 2019 – 20 925 en 2020 – 22 255 € en 2021 – 22 737 en 2022 – 20 121 en 2023. Le nombre d’adhérents reste stable, environ 150/180. La participation associative et syndicale est, elle aussi, stable. C’est rassurant. Globalement les comptes vont bien. Nous vous présenterons le bilan financier et les principaux postes de dépense. Le Réseau ne vit que de ses fonds propres, vos dons et cotisations, ce qui lui assure une totale indépendance, salutaire par les temps qui courent…

Le site du réseau «resf.ariège.eu.org » est régulièrement pourvu (merci à notre spécialiste) et trop peu fréquenté. Il faudra voir comment en améliorer le fonctionnement et l’utilisation.

Un public variant peu

L’essentiel de nos interventions s’adresse aux personnes d’origine étrangère, surtout aux familles avec enfants, qu’elles soient demandeuses d’asile, réfugiées, primo-arrivantes, en cours ou en fin de procédures. La mobilisation en faveur des mineurs/majeurs Isolés s’est largement développée ces dernières années et constitue une part importante de nos travaux.

Le nombre d’entrées nouvelles dans le département semble relativement stable, voire en baisse. Les familles d’origines géorgiennes, Arméniennes et Albanaises restent les plus nombreuses en Ariège. D’Afrique subsaharienne, nous accueillons surtout des migrants isolés, souvent des jeunes et des femmes seules avec enfants. Ce sont généralement des familles ayant des jeunes enfants qu’il faut mettre à l’abri, souvent soigner, orienter vers de l’alphabétisation et une scolarisation urgente.

Les conséquences des dernières directives ministérielles malmènent les prises en charge sociales et médicales compromettent la mise en œuvre des solidarités élémentaires. Les familles que nous accompagnons actuellement seront touchées de plein fouet.

CESEDA « nouveau » : un arsenal au service du rejet et des expulsions

Même si les services préfectoraux persistent à s’appeler « service des migrations et de l’intégration ! » Qu’en termes pudiques, ces choses-là sont dites ! La Loi dite du « 26 janvier 2024 », même rectifiée par le Conseil Constitutionnel, est un outil entièrement orienté vers les refus, les rejets et les expulsions, rabotant un peu plus les maigres Droits des Etrangers. L’année politique au Ministère de l’Intérieur, pour chaotique qu’elle fut n’en reste pas moins l’une des plus acharnée contre les migrants. Nous n’avons pas chômé, les avocats et les tribunaux non plus ! Nous sommes sur le pont « fêtes et dimanches »…

Contrairement aux allégations des xénophobes, globalement, nous constatons dans le monde associatif un élan de solidarité assez général, notamment à l’égard les populations « étrangères ».

Face aux menaces législatives, l’inquiétude s’empare des personnes en situation administrative instable et les poussent à solliciter leur régularisation, donc à formuler de nombreux dossiers d’AES (Admission Exceptionnelle au séjour).

La procédure parfaitement discrétionnaire ouvre la porte à toutes les inégalités de traitement. La réponse, quand réponse il y a, est souvent négative et suivie de la cohorte d’arrêtés d’expulsion (OQTF – IRTF - Assignation à résidence). Tous les prétextes sont bons : Compléments de dossier, papiers d’Etat civil, passeports, non intégration, remise en cause des « paternités » et tests ADN imposés… Bref un arsenal qui pourrait se résumer à dire : Quel prétexte trouver pour jeter !

En 2024, nous avons ouvert 137 nouveaux dossiers , soit environ 350 personnes nouvelles. . En fait, la file ouverte des situations a encore augmenté cette année essentiellement suite aux refus d’asile et aux sorties de CADA suivies d’OQTF - 565 dossiers en RDV individuels ou familles. Les origines géographiques de plus en plus diversifiées posent des problèmes d’interprétariat oral et écrit mais nous sommes riches de nos différences et quand on ne sait pas faire, on fait faire et on paie….

Nous tentons de ne rien laisser passer et de recourir systématiquement à la Justice. Les avocates sont là, disponibles et pertinentes. Chaque requête gagnée n’est pas seulement gagnée pour les intéressés mais constitue une victoire contre la politique xénophobe du pouvoir… donc une victoire politique pour nous aussi…

Les permanences hebdomadaires à Pamiers suffisent tout juste à répondre à la demande. L’équipe semble bien rodée. Un grand merci à celles et ceux qui se déplacent chaque semaine, sachant qu’elles, qu’ils rentrent à la maison avec du « boulot » dans le sac…

Nous savons aussi que nous pouvons nous appuyer sur de bonnes relations et sur l’efficacité professionnelle de quelques avocates et avocats à qui nous demandons beaucoup, bien souvent dans l’urgence. Nous avons rempli et déposé de nombreux dossiers d’aide juridictionnelle permettant aux plus démunis de faire valoir leurs Droits et d’être défendus devant le Juge.

Les capacités d’accueil à domicile sont maintenues (Familles ou Mineurs Isolés) mais nous manquons cruellement de propositions et, pour la première fois cette année, nous devons laisser quelques familles, quelques jeunes sans solution d’hébergement… La concentration de la demande sur l’axe Tarascon – Foix – Pamiers nous complique un peu les choses. Ces accueils représentent un investissement militant important qui nécessite de mettre en commun les charges et les difficultés. Nous sommes en relation fréquente avec les lieux plus institutionnels assurant l’accueil (CADA, SAO, MECS, Accueils d’urgence, familles d’accueil, foyers, Emmaüs…). Rappelons que, faisant fi de la Loi et de ses obligations de mise à l’abri en période hivernale, la Préfecture a donné la consigne de n’héberger aucune famille en situation irrégulière.

Quelques mots concernant notre fonctionnement…

Une réunion mensuelle du Réseau assure un minimum de prises collectives d’orientations et de décisions. D’abord destinée à informer, elle est devenue le lieu de rencontre des militants les plus actifs.

Les permanences hebdomadaires fonctionnant à Pamiers constituent un lourd investissement militant. Une dizaine de camarades accueillent, sur rendez-vous, les personnes en demande. L’équipe, aujourd’hui pleinement fonctionnelle, semble bien stabilisée. De nouvelles venues « apprennent le métier », laissant espérer une relève possible.

Nous devons prendre soin d’expliquer aux intéressés quelles sont les réglementations en vigueur et le fonctionnement des institutions. Nous devons expliquer qui nous sommes… que nous sommes solidaires, que nous sommes bénévoles et que nous ne pouvons pas, ne savons pas « tout faire »…

Que faisons-nous ?

  • Le dispositif régional (SPADA) devant lequel tout demandeur d’asile doit se faire enregistrer assure un premier accueil et un accompagnement aux premières démarches. Cette année, l’essentiel des nouveaux venus sont arrivés dans le département parce qu’affectés sur les CADA (200 places). Nous n’avons eu que fort peu d’entrées directes. Il nous revient souvent de déposer les demandes de recours à la CNDA (Cour nationale du Droit d’Asile) pour les ressortissants des « Pays sûrs »

  • Lorsque, déboutés, les demandeurs d’Asile doivent quitter le CADA, nous assurons la suite inéluctable sous forme d’OQTF facile à prévoir. Nous complétons les dossiers, assumons si besoin, les traductions des récits d’exil. Nous présentons et expliquons le déroulement des futures démarches. Nous essayons d’orienter vers des hébergements, nous assurons la scolarisation des enfants s’il y a lieu.

  • L’absence de dispositif officiel de domiciliation complique la tâche. Le siège social de RESF et de la Ligue domicilie de plus en plus de dossiers (Asile, Justice ou encore CPAM). C’est une grosse responsabilité qui consiste à réceptionner, redistribuer et expliquer les courriers reçus.

  • Nous organisons la défense juridique auprès du Tribunal Administratif et de la Cour Administrative d’Appel, des personnes ou familles menacées d’expulsion (Refus de séjour, OQTF, arrêtés de transfert Dublin et IRTF). Idem pour celles qui sont assignées à résidence ou enfermées au Centre de Rétention Administratif (CRA).

  • Nous avons en 2024, dû faire face à plusieurs tentatives d’expulsion. Nous avons déjà parlé ici de la violence institutionnelle dont l’administration préfectorale fait preuve sans aucun respect de la famille, sans aucune considération humanitaire. La Justice elle-même a sanctionné de telles pratiques (Juge des Libertés) et cassé des arrêtés préfectoraux.

  • Nous transmettons aux avocats, souvent dans l’urgence (procédures à 48h. de préférence pendant les weekends), les dossiers préalablement constitués « à toutes fins utiles » ce qui implique de tenir à jour ces dossiers en «alerte», y compris les demandes d’aide juridictionnelle.

  • Les délais de procédure sont encore plus restreints suite à l’application de la dernière Loi, l’objectif du pouvoir étant, faute de pouvoir supprimer le droit à un recours, de le rendre impossible par les délais imposés..

  • C’est un travail d’archivage, de correspondance écrite et téléphonique. C’est un travail d’anticipation. L’expérience nous a appris à envisager tous les possibles y compris les pires et les plus urgents. Nous devons alerter les intéressés de ces éventuelles procédures sans faire « peur » inutilement.

  • Nous sommes confrontés aux besoins de traductions… Celles que nous pouvons assurer nous-mêmes (plusieurs langues), celles que nous pouvons transcrire à partir d’une traduction orale, dématérialisée ou aidés d’intervenants de même origine culturelle, discrètes et compétentes (le plus fréquent). Nous commandons et payons aussi les travaux des traducteurs assermentés quand c’est indispensable mais c’est cher.

  • Nous avons constitué de nombreux dossiers d’AES (Admission Exceptionnelle au Séjour) dits discrétionnaires donc au bon vouloir du Prince. C’est long, compliqué, ça demande un travail relationnel avec les intéressés, plusieurs rencontres préalables et des centaines de photocopies de documents déjà connus des services préfectoraux mais néanmoins exigés.

  • Nous avons pris en charge quelques dossiers de demande de naturalisation. Ils sont complexes et exigeants, aux multiples documents à fournir. Depuis deux ans, la concentration administrative entièrement dématérialisée rend souvent les procédures inaccessibles… Les RDV dématérialisés sont quasi impossibles à obtenir ou portés à plusieurs mois. Les ratés se multiplient tout comme les refus de naturalisation plus nombreux depuis l’entrée en application de la Loi du 26 Janvier dont les décrets ont été signés en Juillet et Août par des Ministres « démissionnaires ».

  • Les équipes interviennent sur l’apprentissage de la langue, l’une à Foix, l’autre à Pamiers. La fréquentation variable est composée prioritairement de personnes qui, du fait de leur absence de statut, n’accèdent pas au FLE institutionnalisé. Cette activité, tant sur le plan de l’apprentissage que sur le plan relationnel est sans cesse sollicité.

  • Les mineurs isolés, cette année encore, ont occupé beaucoup de temps et d’argent. Nous accompagnons les « rejetés du Conseil Départemental» afin qu’ils puissent avoir recours à la Justice, Juge des Enfants et Cour d’appel des mineurs. Certes des procédures de recours existent mais, malgré nos requêtes, les réponses du Juge des enfants se fait attendre des mois, des mois pendant lesquels les mineurs sont laissés à la dérive, sans hébergement, sans argent et sans occupation. Le Juge des enfants vient de redécouvrir l’usage des tests osseux dont tout le monde dénonce l’absence totale de fiabilité. Autant de temps de perdu… Nous devons et tentons de pallier tous ces abandons sur lesquels les institutionnels, administratifs et judiciaires, ferment les yeux. Les quelques requalifications obtenues sont venues très tard… trop tard…

  • Avec la même discrétion et la même ténacité, nous avons accompagné les mineurs isolés « rejetés » vers la scolarisation et la formation professionnelle en assumant la totalité des charges de scolarité, internat, vie quotidienne, déplacements et congés scolaires. Merci à toutes celles et ceux qui mettent à la main à « la pâte » et à la poche. Idem pour beaucoup d’enfants des familles étrangères en situation précaire orientés vers une scolarité salvatrice, nous avons apporté des aides à la rentrée scolaire (refusées par la CAF et attribuées au compte-gouttes par le Conseil Départemental).

Nous le disions en préambule de ce rapport, « l’immigration est plus que jamais au cœur des débats sociaux et politiques. Faire connaître au grand public nos expériences ne peut qu’assainir ces débats et remettre de l’humain face au déferlement de haine auquel nous assistons. » Nous ajoutons : Oui mais Comment ?

Convocation réunion décembre 2024

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 2 décembre 2024 de 17h30 à 20H.

Salle Soulié - Mairie de Foix

Ministère de l’intérieur

La nomination de Patrick Stefanini comme « représentant spécial » de l’Intérieur pour négocier les accords de réadmission de personnes en situation irrégulière n’est pas de bonne augure. Nous reviendrons sur le parcours et le profil de ce bonhomme… Le temps que durera le Gouvernement Barnier…

Mineurs isolés

Nous ferons le point sur les dernières audiences auprès du Juge des enfants et de la Cour d’appel des mineurs, sur les scolarisations en cours et sur la perspective de nouvelles prises en charge (affaire d’hébergement et gros sous…)

Expulsions, OQTF, Assignations…

La leçon semble avoir été bien entendue chez les préfets et les consignes du Ministère de l’intérieur font fureur dans les rangs. Du zèle, certes, des promotions sûrement ou des mises en « vacances » ? toujours est-il que les arrêtés tombent tous les jours et que les listes de RDV aux permanences s’allongent.

Journée mondiale des Droits des Étrangers

D’un commun accord avec la coordination du « 26 janvier » nous avons considéré que la date du 18 décembre est fort malvenue. Nous avons décidé d’organiser cette journée « Droits des étrangers » le Samedi 25 janvier 2025 à FOIX (rassemblement, animations, stands et ateliers thématiques) une date à retenir dès maintenant. Le 18 décembre une marche est prévue à Saint Girons.

Les finances dernière ligne droite

La clôture des comptes 2024 est fixée au 31 décembre et il n’est jamais trop tard pour figurer sur la liste, Oh combien précieuse ! des joyeux donateurs/adhérents. A ce jour les contributions semblent en baisse sensible… Bien sûr, RESF subit, comme toutes les associations humanitaires, une chute importante des participations même si le nombre d’adhésions reste constant.

Bref, nous devrons faire avec cette situation, peut-être revoir à la baisse, nous aussi, nos engagements. Ce serait dommage. Programmée sur deux ou trois ans, la scolarité des jeunes que nous suivons est porteuse d’espoir et d’avenir pour eux… et pour nous tous.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian

Compte rendu novembre 2024

La circulaire Retailleau

Circulaire Retailleau (sept pages !) envoyée aux Préfets, demande aux représentants de l'Etat une "complète mobilisation" afin d'obtenir des "résultats".

Pourquoi le service des étrangers de la préfecture étaient-ils fermés ces derniers temps ? Pour que les personnels (et le Préfet qui a été « invité » par le ministre de l’Intérieur) se forme à travailler de manière plus « efficace » ! Bruno Retailleau résumait sa conception de l’accueil dans une circulaire « musclée » pour rappeler « qu’on n’est plus là pour rigoler et qu’il convient dorénavant d’être encore un peu plus « méchant » avec l’étranger … comme le demande le bon peuple « d’extrême droite » et ses caciques.

Clairement et concrètement, il convient maintenant :

  1. D’exploiter la notion de « suspicion de trouble à l’ordre public » : il ne sera plus nécessaire d’effectuer une action pouvant troubler l’ordre public… mais prouver qu’on n’a pas l’intention de troubler l’ordre public … ça sent vraiment le moisi …

  2. Chaque Préfet devra s’assurer que les services vont « au bout » des procédures « quel qu’en soit le prix » (crédits « ouverts »). D’où, reprise des obligations de quitter le territoire français (OQTF) jusqu'à 3 ans + interdiction de retour sur le territoire français (IRTF), etc. …

  3. Dans chaque département le Préfet présidera des commissions de suivi des étrangers en situations irrégulières. Les forces de police effectueront des visites domiciliaires chez tout individu qui ne présenterait pas de papiers d’identification de sa nationalité avec à la clé un placement possible et un maintien en centre de rétention jusqu'à 90 jours (210 jours demain si les rêves de Retailleau se réalisent…)

Pour faire court, il faut « être de plus en plus méchant » et le faire savoir, donc faire peur en créant un climat permanent d’incertitude et de précarité pour les personnes déjà fragilisées…

Face à ce déferlement plusieurs associations regroupées dans l’ANAFÉ (dont la LDH est membre), réagissent et se mobilisent pour dénoncer ce nouveau « tout de vis » (L'ANAFE (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) est une structure qui collabore avec plusieurs ONG et associations pour mener à bien sa mission. Parmi les organisations partenaires, on peut retrouver des groupes tels que la LDH, la Cimade, France Terre d'Asile, et le Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), entre autres. Ces ONG partagent des objectifs similaires en matière de défense des droits des migrants et de soutien aux personnes en situation de vulnérabilité.)

Pour aller plus loin :

Les mineurs isolés

Christian M. écrivait dans l’invitation à la réunion : « De nouveaux arrivants jetés par les « évaluations », le Procureur et le Conseil général, se voient balancés à la rue. On ne saurait mieux dire, actuellement plusieurs d’entre-eux victimes de la pratique « des nuits de carence » du 115, se retrouvent à la gare ou sous un hangar pour des nuits plus longues, plus froides et plus angoissantes… Pas si grave : les décideurs dorment au chaud et ne font même pas de cauchemars… »

Présentée dans le détail, la situation est plus que préoccupante : Manque de capacité pour accompagner la scolarisation de tous ceux qui devraient l’être…

  • Manque de finances pour couvrir l’augmentation des frais prévisibles

  • Manque de personnes ressources pour accueillir et héberger les jeunes les week-ends et périodes de vacances scolaires

Dans le détail :

  1. notre responsabilité nous oblige à ne pas nous engager au-delà de nos possibilités financières (frais d’internat et de restauration) pour assurer à ces jeunes la garantie de les accompagner « jusqu’au bout » de leur période d’installation dans une vie professionnelle autonome. Ce ne sont pas les établissements scolaires qui bloquent… généralement ils « aiment bien » ces jeunes motivés et vivaces. Mais nous devons prévoir sur plusieurs années l’accompagnement pour ne pas devoir les abandonner demain faute de moyens…

  2. nous ne pouvons pas accepter de laisser à la rue des jeunes scolarisés en semaine mais sans foyer dimanches, jours fériés et vacances scolaires.

Côté finances :

Constat : le nombre de contributeurs n’est pas en baisse, mais le constat est une réduction nette de chaque contribution.

Solutions ?

  • Augmenter le nombre de contributeurs. Si chaque adhérent au RESF sollicite 1 nouvel adhérent … c’est mieux que rien ! (Rappel : on devient adhérent à partir d’1 € de cotisation annuelle. Ce n’est pas grave si le nouvel adhérent donne plus !)

  • Utiliser autour de vous le bulletin d’adhésion joint à chaque invitation aux réunions ou compte rendu. Ceux qui souhaiteraient faire un virement mensuel (donc moins lourd) peuvent (et doivent) utiliser le RIB joint à chaque envoi.

Rappel : pour un don de 100 €, 66 € peuvent vous être déduits de vos impôts pour l’année suivante de celle de votre don ce qui ramène à 34 € votre don.

  • Le 8 décembre au cinéma Le Casino à Lavelanet, « La Sauce du Casino » organise une vente d’affiches de cinéma (format A3 et grand format) toute la journée au profit de RESF. Merci de faire circuler l’info autour de vous !

  • Organiser des événements « rentables » … A la réunion de décembre nous « soupesons » la volonté (et la capacité) à créer un petit groupe de travail sur cette thématique…

Côté foyers d’accueil :

L’idéal est la stabilité. Mais l’idéal est un luxe… donc même si ce n’est que pour une période limitée faîtes nous connaître (06 70 94 08 48 – christian.morisse@nordnet.fr) votre envie d’essayer… essayer c’est parfois l’adopter…

Période hivernale : tout le monde à l’abri !e

Christian M. écrivait dans l’invitation à la réunion : « Sauf les déboutés de l’asile, sortis des CADA qui devraient aussi rejoindre le 115. Il leur est systématiquement répondu qu’aucune place n’est disponible – Faux – en fait la réponse polie cache les consignes préfectorales « pas question de mettre à l’abri des familles (souvent avec enfants) qui ont vocation à rentrer au pays ». Traduire en termes humanitaires : « plus on les fera souffrir, plus ils seront enclins à déguerpir »

Certes, les associations locales tentent d’accueillir cette misère mais elles sont vite saturées et ne sauraient s’inscrire dans un système de substitution aux responsabilités des institutionnels. Tout est dit. Rien à ajouter…

Questions diverses : Des événements de fin d’année…

Les NATIONS UNIES organisent le 18 décembre la Journée internationale des migrants : pour considérer et célébrer les contributions de millions de migrants à travers le monde.

« Les personnes en déplacement sont des moteurs puissants pour le développement à la fois dans leur pays d’origine et dans celui de destination en tant que travailleurs, étudiants, entrepreneurs, membres de la famille, artistes et bien plus encore. Les migrants maintiennent souvent des liens importants avec leur pays d’origine tout en s’intégrant dans leur nouvelle communauté, où ils apportent une myriade de connaissances, expériences et compétences. »

Et nous ?

Première difficulté : trouver une salle à cette date proche des fêtes de fin d’année.

Deuxième difficulté : Trouver sa place et un sens dans un événement porté par un collectif aux contours « incertains ». Dit plus simplement : quoi faire et avec qui faire pour que ce ne soit pas 1) de « l’entre soi », 2) du « que des mots », 3) par contre, que ce soit un moment d’explication et d’approfondissement d’une réflexion partagée sur les thèmes qui nous animent ?

Le contact est engagé avec la CGT. D’un commun accord, il apparaît plus sage de reporter en janvier l’organisation de « quelque chose » ( ?) pour se donner le temps d’échanger et de dégager des lignes de forces partagées sur cette question qui, même si elle nous anime tous… ne nous accapare peut-être pas tous de la même manière. A travailler pour affiner le projet…

Le Secrétaire, Francis Lavergne

Convocation réunion novembre 2024

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 4 novembre 2024 de 17h30 à 20H.

Salle Soulié - Mairie de Foix

circulaire du Ministère de l’intérieur aux Préfets

Après les avoir « invités » à Paris pour les mettre au pas, la circulaire du Ministre vient rappeler aux Préfets qu’on n’est pas là pour rigoler et qu’il convient d’être « méchant » avec l’étranger comme le demande le bon peuple « d’extrême droite » et ses caciques. A servitude, servitude et demi…

Mineurs isolés

De nouveaux arrivants jetés par les « évaluations », le Procureur et le Conseil général, se voient balancés à la rue. On ne saurait mieux dire, actuellement plusieurs d’entre-eux victimes de la pratique « des nuits de carence » du 115, se retrouvent à la gare ou sous un hangar pour des nuits plus longues, plus froides et plus angoissantes… Pas si grave : les décideurs dorment au chaud et ne font même pas de cauchemars…

Période hivernale : tout le monde à l’abri !

Sauf les déboutés de l’asile, sortis des CADA qui devraient aussi rejoindre le 115. Il leur est systématiquement répondu qu’aucune place n’est disponible – Faux – en fait la réponse polie cache les consignes préfectorales « pas question de mettre à l’abri des familles (souvent avec enfants) qui  ont vocation à rentrer au pays ». Traduire en termes humanitaires : « plus on les fera souffrir, plus ils seront enclins à déguerpir »

Certes, les associations locales tentent d’accueillir cette misère mais elles sont vite saturées et ne sauraient s’inscrire dans un système de substitution aux responsabilités des institutionnels.

Les finances en berne

Nous approchons de la fin de l’année et les contributions semblent en forte baisse… Inquiétant. Bien sûr, RESF subit, comme toutes les associations humanitaires, une chute importante des participations même si le nombre d’adhésions reste constant.

Nous comprenons bien que ce sont toujours les mêmes qui contribuent et que les sollicitations sont de plus en plus nombreuses, que les perspectives économiques (pouvoir d’achat, chômage et retraites) pèsent lourdement.

Bref, nous devrons faire avec cette situation, peut-être revoir à la baisse, nous aussi, nos engagements. Ce serait dommage. Programmée sur deux ou trois ans, la scolarité des jeunes que nous suivons est porteuse d’espoir et d’avenir pour eux… et pour nous tous.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian

Convocation réunion octobre 2024

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 7 octobre 2024 de 17h30 à 20H.

Salle 1er étage - Maison des associations de FOIX

Ce mauvais vent qui vient de Droite (ou d’extrême droite)

Le président de la République, empêtré dans ses errements politiques et ses défaites successives a cru bon de désigner un Premier Ministre de Droite/Droite+ et de valider un Gouvernement de la même couleur. A peine installés dans leurs fauteuils (entendez « sièges éjectables »), tous ces promus d’un jour hurlent avec les loups d’une autre droite extrême, contre les immigrés, les étrangers, sources de tous les maux de la Terre et de la France… Le nouveau Ministre de l’intérieur, tout juste sorti du confessionnal sénatorial, clame haut et fort qu’il entend bien rejeter « son prochain » à la mer. L’histoire de France est pavée d’épisodes de ce type où les politiques du bouc émissaire ont produit les effets que nous connaissons… Les vieux démons sont de retour.

Mineurs isolés

Tenaces, concrets et solidaires, nous poursuivons l’accompagnement des jeunes scolarisés l’an passé qui donc, poursuivront leur formation professionnelle. Cinq d’entre eux restent à la charge de RESF. Nous accueillons à cette rentrée sept « petits nouveaux » également scolarisés après les évaluations de rigueur, soit un total de douze jeunes dont une seule fille. Quelques dossiers sont présentés au Juge des enfants pour une « réestimation de minorité », quatre dossiers sont pendants en Cour d’Appel.

Ce point étant fait en réunion, nous aurons à lancer une campagne de collecte d’adhésions supplémentaires et surtout à répondre aux besoins urgents d’hébergement (weekends et vacances scolaires). Merci à celles et ceux qui s’y collent déjà.

Nous reviendrons aussi sur les besoins en terme de santé et les menaces qui planent sur l’AME. Comment peut-on relayer les protestations émises par plusieurs personnalités dans la presse nationale ? .

Rentrée scolaire

Nous avons reconduit les aides mises en place les années précédentes. Nous en ferons un premier bilan qualitatif et quantitatif, la solidarité a un prix…

Des permanences de plus en plus chargées.

Mais aussi de mieux en mieux assurées… l’expérience aidant et les formations acquises nous garantissent une équipe efficace. Néanmoins elle reste perfectible. Nous en parlerons, toute remarque, critique ou suggestion seront les bienvenues.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian

Convocation réunion septembre 2024

Bonjour,

Afin de préparer la rentrée scolaire au mieux, nous avons prévu d’avancer la réunion de RESF fin Août :.

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 26 août 2024 de 17h30 à 20H.

Salle Soulié - Mairie de FOIX

Mineurs isolés

Les arrivées se poursuivent. Nous sommes alertés des cas « rejetés » lors de l’évaluation afin de mettre en œuvre un éventuel recours… force est de constater que les intéressés, dans la plupart des cas reprennent « la route » vers les grandes villes et que nous ne les voyons pas… dommage. Mais chacun fait sa vie comme il l’entend.

Pour l’heure, 6 requêtes sont pendantes à la Cour d’appel et 3 recours sont en partance vers la Juge des Enfants, si Juge des Enfants il y a ? La mutation était prévue pour le 1er septembre.

Nous ferons le point sur la scolarisation éventuelle en Septembre 2024. Les orientations ont bien avancé et les inscriptions aussi. Merci à la MAE et aux restos du cœur pour la prise en charge des assurances scolaires. Nous sommes toujours à la recherche de capacités de prise en charge pour les weekends et les vacances. Pour l’instant c’est la pierre d’achoppement.

Rentrée scolaire

Nous reconduisons les aides mises en place les années précédentes, faites-le savoir autour de vous… rappel des critères : enfants scolarisés de la maternelle à la terminale et familles sans ressources propres hébergées dans le département. Nous aiderons aussi quelques étudiant(e)s suivant les mêmes conditions. Les aides seront remises en main propre, nous allons programmer des « permanences spéciales rentrée ».

Les premiers ravages de la Loi « Asile-Immigration »

Rappel : Contre tout respect du principe de non rétroactivité de la Loi, principe fondamental en Droit français, l’administration l’applique rétroactivement concernant des OQTF anciennes, portant leur « validité » à 3 ans contre une seule année lors de leur édition. Donc des OQTF qui étaient caduques sont ressorties du placard comme étant toujours applicables. Un recours est déposé en Conseil d’Etat.

Sans vergogne aucune quant à leur présente légitimité, quatre Ministres se sont arrogés le droit de signer les décrets d’application de la Loi du 26 Janvier…. C’est ce que Macron appelle « gérer les affaires courantes ». Nous ferons le point sur les premières applications.

Formation pour les intervenants F.L.E.

Bilan de la demi-journée de rencontre/ formation le Samedi 15 Juin de 9 h à 12h à la MDA et remise en route du programme 2024/2025.

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous,

Christian

Compte rendu juillet 2024

L'actualité

Cette réunion se tient au lendemain du 1°’ tour des élections législatives. Les résultats, étaient prévisibles … mais la réalité n'en n'est pas moins crue : le Rassemblement National est le premier parti de France. Avant d'entrer dans le détail des sujets habituels et locaux, un tour de table improvisé a permis à chacun d'exprimer son émotion, ses craintes et ses espoirs.

Si l'émotion est réelle (et fondée) elle ne doit pas nous paralyser. Les Lois dites « Darmanin » dont la loi « asile et immigration », étaient déjà là pour répondre à l'émotion plus qu'à la raison de personnes en colère, plus fâchés que fachos qui croient qu'en votant pour un parti qui n'a jamais occupé formellement le pouvoir, leur vie va changer. Elles découvriront alors, que ce sont elles qui sont, entre autres, les victimes de leur propre vote.

L'avenir ?

Pour tenter de nous projeter dans un avenir très incertain, nous avons évoqués les premiers changements qu'entraineraient la prise de pouvoir du RN et consorts. Finalement, tout n'étant que suppositions, nous convenons de nous recentrer sur les urgences liées aux personnes qui viennent vers nous pour trouver un appui et un accompagnement dans les jours et semaines à venir.

A faire pour juillet/août :

Les seules pistes qui permettent l'intégration sont la fréquentation scolaire et/ou l'apprentissage. Nos efforts doivent se concentrer pour trouver dans les quelques possibilités, au plan local, des solutions de scolarisation et d'apprentissage. En corolaire le réseau doit aussi, autant que faire se peut, trouver des solutions d'accueil pendant les vacances et les W-Ends pour ces mineurs/majeurs isolés.

S'en suit un examen au cas par cas des pistes envisageables pour chaque jeune entre EREA et Lycées professionnels pour le versant scolarisation/apprentissage.

Le passage au CIO est également à prévoir dès le 25 août pour déterminer le niveau d'acquis.

Autre tâche est la coordination des possibilités d'accueil dans les familles pour que personne ne se retrouve à la rue dans cette période estivale. C'est tous les étés, avec une dizaine de familles, que ce « Rubik's Cube” se joue. Vous avez une possibilité (ne serait-ce qu'un W-End) > vite: un mail, un SMS, un coup de téléphone … Christian.morisse@nordnet.fr - 06 70 94 08 48. ça peut aider à résoudre ce casse tête. Merci.

Le Secrétaire, Francis Lavergne

Convocation réunion juin 2024

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous rappeler que le premier lundi de chaque mois nous tenons une réunion de RESF

REUNION MENSUELLE du Réseau Education Sans Frontière

Le Lundi 3 juin 2024 de 17H30 à 20H.

Salle F.Soulie – Mairie de FOIX

Mineurs isolés

C’est l’hôtel des courants d’air. Toujours aussi nombreux sur le seuil des évaluations et toujours aussi nombreux à être déclarés « majeurs », nous avions décidé d’une permanence spéciale pour préparer d’éventuels recours annoncés près de la Juge des Enfants.

L’idée était louable mais le résultat nul. Les intéressés ont, semble-t-il repris le chemin « de la grande ville » malgré les RDV qui avaient été pris. Merci à celles et ceux d’entre nous qui s’étaient déplacés.

Concernant les 7 derniers présentés dernièrement chez la Juge des Enfants, six ont vu leur recours rejeté après avoir été reçus, très mal reçus et surtout pas écoutés, pas entendus… bref un drôle de tribunal… Les 6 dossiers rejetés font l’objet d’une requête auprès de la Cour d’Appel des mineurs de Toulouse… Nous verrons bien.

Nous travaillons à leur scolarisation éventuelle en Septembre 2024. En attendant ils suivent les cours de FLE avec assiduité. Nous sommes toujours à la recherche de capacités de prise en charge pour les weekends et les vacances. Michèle a remis en service son « planning de l’été 2024 ».

Les premiers ravages de la Loi « Asile-Immigration »

Contre tout respect du principe de non rétroactivité de la Loi, principe fondamental en Droit français, l’administration l’applique rétroactivement concernant des OQTF anciennes, portant leur « validité » à 3 ans contre une seule année lors de leur édition. Donc des OQTF qui étaient caduques sont ressorties du placard comme étant toujours applicables. Un recours est déposé en Conseil d’Etat.

Ainsi la famille « M » en fait-elle les frais cette semaine :

Nous reviendrons sur cette situation en détail. Une requête est déposée au TA afin de tenter de faire annuler les assignations à Résidence prononcées à l’égard du couple « M »

Formation pour les intervenants F.L.E.

Rdv pour une demi-journée de rencontre/ formation le Samedi 15 Juin de 9 h à 12h à la MDA (voir Claudie)

Questions diverses : qui sont les vôtres.

Bien amicalement à toutes et tous.

Montoulieu le 30 mai 2024

Christian

Compte rendu mai 2024

Mineurs isolés

Nous avons accompagné 7 jeunes dont le cas a été examiné très récemment par la Juge des Enfants. Comme à notre habitude, nous avions réuni les éléments pour tenter de justifier la reconnaissance par la Juge, de la minorité de ces jeunes. Sur 7 jeunes 1 seul est reconnu mineur. Ce jour-là, nous avons mesuré l’évolution et la nuisance de la Loi du 26 janvier en attribuant à un Juge unique la capacité à prendre seule la non recevabilité des requêtes sur lesquelles nous avions travaillé… Ce jour a été, pour les jeunes … (et aussi pour nous), un moment difficile. Ce que nous craignions s’est (malheureusement) ce jour-là, vérifié. Dès réception de la notification « officielle » (qui nous est annoncée pour fin mai) nous ferons, bien évidemment, appel… et une fois de plus nous mobiliserons nos énergies et de notre temps. Par contre, dans le même temps, nous nous réjouissons qu’un jeune que nous suivons et dont nous avons monté le dossier vient d’être pris en charge par l’ASE (Conseil Départemental). Côté positif et très manichéen, cette décision allège d’autant les frais que nous avions budgétés pour ce jeune. En cours de réunion un échange s’engage sur les conditions de l’apprentissage pour les jeunes sans papiers.

Quelques précisions ont été amenées :

  • Dans un lycée professionnel, la formation professionnelle sur le terrain s'exerce pendant des stages : 16 semaines au maximum pendant l'année. Au Centre de Formation des Apprentis, l'alternance est de 28 à 32 semaines de formation en entreprise.

  • Par contre, le CFA de Foix n’accepte pas d’apprentis en « situation irrégulière », alors que les Lycées professionnels publics n’exigent pas la possession de titre de séjour.

  • Un contrat d’apprentissage n’est pas assujetti à la possession par un jeune de papiers attestant la nationalité française.

Regard sur nos finances :

Nos prévisions « prévoyaient le pire » … heureusement le pire n’est pas arrivé. Actuellement +/- 40 jeunes sont en attente d’évaluation. En Ariège (comme dans la majorité des autres départements d’Occitanie) ce sont les salariés de l’ANRAS qui assure les bilans. En règle générale le Procureur suit les rapports qui lui sont transmis. L’ANRAS travaillant « à son rythme » (qui est fonction du nombre de personnels dédiés…) , les rapports d’évaluation arrivent donc lentement… égrenant d’autant nos actions de suivi… et donc notre mobilisation financière…

Hébergement :

Emmaüs Pamiers accueillera cet été 3 jeunes « sous tente » dans un « stage international ». Resteront 3 jeunes qui auront besoin (leur internat étant fermé) d’un accueil/hébergement pour les vacances. APPEL PRESSANT : N’hésitez pas (même pour une période courte) à nous signaler vos possibilités.

OQTF

Fin avril, nous étions assez satisfaits d’être « à jour » des dossiers que nous suivions… c’était sans savoir qu’en +/- une semaine arriveraient 7 OQTF (la dernière ce midi). 2 sont du type « 15 jours ». (ce qui n’impose pas de se présenter 5 fois par semaine mais 2 fois en 15 jours). Elles peuvent être contestées dans les 15 jours et le Tribunal doit répondre en 96 heures. Question : Pourquoi 2 ? Hypothèse : Le mois de mai et la multiplication de jours fériés nécessite de déployer les forces de Police sur le suivi de la circulation routière ? Nous constatons qu’actuellement la CNDA (que le gouvernement a annoncé comme devant être régionalisée), semble « gelée ». ???

Projection du film : "La Spirale" à Montaigut.

Le film rend fidèlement l’ambiances du CRA de Cornebarrieu. Ça ressemble à une prison. C’est souvent la dernière étape avant l’expulsion forcée. Si vous voulez expliquer ce que font la LDH et RESF, projetez ce film. Il est le reflet fidèle de ce nous faisons au quotidien. Christian MORISSE possède un DVD… pour tout emprunt : voyez avec lui !

Festival RésistanceS

Les 8 et 9 juillet le thème est : « A court de justice » Philippe M. nous interroge sur la tenue d’un débat après la projection du moyen métrage « Un pays de papier ». Accord de principe est donné. Christian M. est sollicité pour l’animer. Accord pour que la LDH conjointement avec RESF tiennent un stand ces 8 et 9 juillet dans le hall de l’Estive. Il faudra des volontaires…

FLE Pamiers

Rien de neuf. De 5, nous sommes à +/- 20 personnes, pour 2 encadrants le mardi et de 2 à 4 le jeudi. Claudie a demandé (et obtenu) la participation de Bruno DEGREVE à une matinée d’échange sur les « bonnes pratiques »le samedi 15 juin à Pamiers. On en reparlera… début juin.

Pas de questions diverses…

Secrétaire de séance : Francis LAVERGNE